L’UNION

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Article de M. Antoine PARDESSUS, paru dans  le quotidien L’UNION du dimanche 18 juin 2023 page 5 PATRIMOINE.

Quand la basilique de Reims inspire la cathédrale de Bruxelles

Séduite par ses nouveaux panneaux d’information, la paroisse de la cathédrale Sainte-Gudule bruxelloise s’est rapprochée de notre Saint-Remi. Leur créateur a même fourni un chiffrage du coût.

Harmonie des couleurs, éclairage par-derrière, qualité des photos… autant de qualités qui expliquent le succès des nouveaux panneaux aux yeux du président Mangin. – A.P.

L’essentiel

Depuis octobre 2021 l’association Renaissance Saint-Remi a renouvelé ses panneaux d’information touristique.

Au printemps dernier, la paroisse de la cathédrale de Bruxelles s’est rapprochée de celle de Saint-Remi pour se renseigner sur ces nouveaux panneaux.

Il faut croire que les panneaux d’information de la basilique Saint-Remi sont comme les pâtes Lustucru : ils ont quelque chose de plus. « Nous avons un succès fou avec eux ! » se réjouit Camille Mangin, le président de l’association Renaissance Saint-Remi qui œuvre à l’animation culturelle du bâtiment. Ce quelque chose est même allé jusqu’à attirer l’attention de la paroisse (la fabrique comme on dit là-bas) de la fameuse cathédrale bruxelloise Sainte-Gudule.

Il y a deux ou trois mois, le père Oudinot, curé de la paroisse Saint-Remi, reçoit en effet un courriel d’une certaine Gaëtane Janssens de Bisthoven   : « Madame, Monsieur, en ma qualité de présidente du conseil de fabrique de la cathédrale des saints-Michel-et-Gudule à Bruxelles en Belgique, je souhaiterais des informations sur les magnifiques panneaux didactiques installés dans la basilique Saint-Rémi de Reims. J’ai eu l’occasion de [la] découvrir au mois de septembre et j’ai trouvé absolument remarquable ce que vous y avez réalisé (…) Je réfléchis à réaliser le même genre de chose dans la cathédrale de Bruxelles… »

Devis demandé

Inattendu autant que flatteur. Quelque temps après, le gérant de l’agence de communication Champagne création à l’origine de ces panneaux, François Henrion, échangeait coups de téléphone et courriels avec la responsable de la paroisse belge. « Je lui ai expliqué d’où nous étions partis, dit le Rémois, car nous avions déjà notamment le texte, et comment nous avons fait jusqu’à la réalisation. » « La fabrique a même demandé un devis, ajoute Camille Mangin, preuve qu’elle est vraiment intéressée, alors qu’elle dispose déjà de tout un matériel de ce genre ! »

Éclairage par-derrière

Mais qu’est-ce qui fait que ces panneaux se sont ainsi distingués parmi tout ce qui peut se faire en la matière ? « Vous avez le support, répond le président Mangin : de la toile tendue, avec éclairage par-derrière ; vous avez l’harmonie des couleurs, qui provoque un attrait visuel immédiat, nous en avons des échos par ce que disent les visiteurs… vous avez le positionnement des images par rapport au texte, vous avez aussi la qualité des photos, plus le principe d’avoir plusieurs langues accessibles, le français et l’anglais directement, plus l’espagnol et l’allemand si l’on passe par un QR code. »

Tout un ensemble

Tout un ensemble qui fait que Camille Mangin, qui a déjà visité pas mal de cathédrales, avoue n’avoir encore jamais rien vu d’équivalent ! Pour le moment, on en est là. Peut-être que dans un avenir pas si éloigné, on verra à Sainte-Gudule des panneaux qui auront un petit air rémois…

Les autres points

Nouvelle disposition

Les panneaux explicatifs sont désormais au nombre de dix à la basilique Saint-Remi ; ils traitent par exemple des premiers chrétiens à Reims, de saint Remi évêque, de l’architecture du bâtiment, ou encore du tombeau du saint qui lui donne son nom ; en attendant que l’on retrouve éventuellement leurs frères jumeaux chez nos amis Belges, leur disposition va bientôt changer à l’intérieur de la basilique, de façon à désengorger l’entrée du transept et à susciter une déambulation.

On recherche hôtes d’accueil

Avec l’été revient le son et lumière intérieur de la basilique, Musique et lumière, à ne pas confondre avec le Régalia extérieur. Le premier, remis à niveau techniquement par la Ville, est proposé chaque samedi soir à 21h30 (jusqu’à 22h15) à partir du 1er juillet et jusqu’au 7 octobre (tandis que le second est projeté les jeudis et vendredis). En outre, Musique et lumière ne fonctionne que grâce à des bénévoles de l’association Renaissance Saint-Remi qui assurent la technique et l’accueil du public ; il faut trois personnes à chaque séance. Pour le moment le président Mangin n’est sûr de pouvoir compter que sur quatre ou cinq personnes ; les volontaires pour étoffer le groupe peuvent se manifester à lui au 06 19 94 12 54.

 

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Article de M. Antoine PARDESSUS, paru dans  L’UNION  sur le WEB le samedi 2 octobre 2021 annonçant l’inauguration des nouveaux panneaux dans la Basilique Saint-Remi.

À Reims, la basilique Saint-Remi donne un coup de jeune à ses infos touristiques

MIS EN LIGNE LE 2/10/2021 À 10:00   ANTOINE PARDESSUS

 

Les panneaux chargés de renseigner les visiteurs avaient rendu de bons et loyaux services pendant des décennies. Ils viennent d’être remplacés par d’autres plus modernes.

Camille Mangin dévoile ce samedi matin les nouveaux panneaux, qui présentent notamment l’avantage par rapport aux anciens d’être éclairés. – A.P.

 

Ce samedi 2 octobre au matin, une cérémonie est organisée à la basilique Saint-Remi : on inaugure officiellement les nouveaux panneaux touristiques. Cela méritait-il vraiment une telle solennité ? « Certes la basilique St-Remi, ce n’est pas la cathédrale, rappelle Camille Mangin, président de l’association Renaissance Saint-Remi, qui veille à l’animation du vénérable édifice remigien, en termes de fréquentation notamment : on estime généralement que nous accueillons 10 % des visiteurs qui viennent à la cathédrale, ce qui représente quelque 100 à 150 000 personnes par an tout de même. Et puis, il est dans la volonté du maire de Reims de développer l’attractivité de Saint-Remi dans la perspective de la voie des Sacres, appelée à relier les deux monuments, cathédrale et basilique. »

 

Très regardés

Jusqu’à présent, ces touristes disposaient à St-Remi de plusieurs panneaux explicatifs susceptibles de nourrir leur curiosité sur le saint éponyme, sur Clovis, les premiers chrétiens, les bénédictins… Des panneaux disons classiques, qui rendaient de bons et loyaux services depuis des décennies, et qui « étaient vraiment très regardés assure le président Mangin, les bénévoles à l’accueil le constataient. »

«  Ces panneaux avaient été conçus par l’architecte Henri Dumont et l’abbé Goy, poursuit le président de Renaissance ; ils avaient déjà vécu une quarantaine d’années. On s’est dit à l’association qu’il fallait faire quelque chose pour les rajeunir, d’autant que nous fêtons cette année notre 50e anniversaire. Certes, le budget nécessaire nous faisait un peu reculer… » Il se chiffre en effet en dizaine de milliers d’euros.

 

Avec éclairage et traduction

Malgré tout l’association s’est lancée, et son travail d’une année supervisé par le spécialiste médiéval Patrick Demouy sera donc salué solennellement ce samedi 2 octobre, jour où l’on dévoilera les panneaux modernes. Plusieurs différences notables par rapport aux anciens : d’une part ils sont éclairés, ce qui n’est pas un mince avantage à l’intérieur d’un édifice généralement sombre ; ensuite ils sont traduits en anglais, ce qui élargit le spectre des lecteurs potentiels ; enfin, Saint-Remi et son association support ont aussi franchi le pas de « la modernité »  : ces panneaux afficheront un QR code qui permettra d’apporter des renseignements complémentaires aux visiteurs qui resteraient encore sur leur faim après les avoir lus.

 

Aide technique de la Ville

On peut préciser que pour financer l’opération, l’association s’est débrouillée avec ses propres deniers. En revanche elle a été aidée par les services techniques de la Ville pour l’installation électrique. On peut supposer que le président Mangin n’omettra pas de le préciser à l’heure des discours.

 

Une statue sortie du placard

Autre nouveauté dans la vie de la basilique: une statue de la Vierge dite “de l’usine et de l’atelier” a été dernièrement sortie de son placard, ou plutôt de la sacristie où elle était remisée, et installée sur un socle, pour être visible du public. Cette œuvre avait été commandée par le cardinal Langénieux, qui vécut au XIXème siècle, pour illustrer « le catholicisme social ». Elle a été installée dans une petite chapelle sur le côté gauche de la nef, non loin du Christ aux liens. Et rappelons (voir notre édition du vendredi 30 septembre) que prochainement l’édifice doit en outre accueillir une dalle tumulaire médiévale réalisée en hommage à saint Remi.

 

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Article de M. Antoine PARDESSUS, paru dans  L’UNION  sur le WEB le jeudi 30 septembre 2021 portant sur la découverte oubliée dans la Basilique Saint-Remi.

À Reims, la basilique redécouvre une dalle hommage à saint Remi

MIS EN LIGNE LE 30/09/2021 À 17:49   ANTOINE PARDESSUS

 

Elle pourrait remonter au VIIème siècle, et aurait été commandée pour rendre hommage au saint enterré sur place : cette dalle oubliée va retrouver une place digne d’elle au sein de la basilique Saint-Remi.

La dalle tumulaire en l’honneur de saint Remi a été confiée à l’entreprise Léon Noël pour nettoyage. – Bernard Sivade

On fait parfois des découvertes inattendues dans un bâtiment aussi riche d’histoire que la basilique Saint-Remi. C’est ainsi qu’au printemps dernier, Geneviève Esposito, guide bénévole, avait eu l’attention attirée par une pierre qui semblait « traîner » dans un coin. « C’est une dalle qui fait peut-être un mètre sur 40 cm. Elle était posée contre un mur dans une chapelle latérale. Elle comportait une inscription en latin, évoquant l’inhumation de saint Remi dans une “chapelle St-Christophe”  ; il y avait aussi une croix gravée, qui découpait l’épitaphe en plusieurs morceaux… »

 

« Nous nous fions à ce que nous disent les groupes de visites : s’ils estiment que cette pierre présente un intérêt, nous, on les suit »    Camille Mangin

 

Renseignements pris, cette dalle, qualifiée de tumulaire (relative aux monuments funéraires), n’était pas tout à fait inconnue : « Elle était référencée dans des documents officiels dépendant de la Drac » dit Mme Esposito. Elle ne faisait pas partie de la sépulture du fameux baptiseur de Clovis, mais avait été réalisée ultérieurement pour lui rendre hommage et marquer le lieu de son inhumation. Quand précisément ? « Deux versions sont possibles, estime la guide découvreuse : cela pourrait être une œuvre datant des années 640 (saint Remi était mort en 533), commandée par l’évêque Sonnace, pour signaler l’importance du personnage (en l’occurrence saint Remi)  inhumé à cet endroit ; ou alors une copie du XIe (lire par ailleurs) ; les documents de la Drac m’incitent toutefois à pencher en faveur de la première hypothèse. »

 

Mise en valeur après nettoyage

Quelle que soit la bonne version, cette dalle reste bien médiévale et en lien avec le célèbre évêque rémois ; elle ne sera donc plus négligée à l’avenir. Camille Mangin, le président de l’association Renaissance Saint-Remi chargée de valoriser la basilique, l’a confiée dernièrement à l’entreprise de restauration bien connue Léon Noël, pour un nettoyage. « Notre association ne porte pas de jugement sur les objets présentés dans la basilique, précise M.Mangin, nous nous fions à ce que nous disent les groupes de visites : s’ils estiment que cette pierre présente un intérêt, nous, on les suit. » Il est donc prévu que cette dalle longtemps oubliée atterrisse prochainement, après son nettoyage, et « avec l’accord du curé » ajoute le président Mangin, à une place où elle sera scellée et mise en valeur à l’intérieur de la basilique. À l’évidence un atout supplémentaire pour l’attractivité de celle-ci.

 

Ancienne ou moderne?

Pour se faire une idée de la nature et de l’âge de la fameuse dalle oubliée, le président Mangin de Renaissance Saint-Remi s’en est remis à « notre chercheur M.Vigouroux ; selon lui, voilà ce que nous pouvons dire : la dalle originelle, dite dalle de Sonnace, était conservée dans l’église d’Hincmar et une copie en aurait été faite au XIe siècle (celle que nous avons vue). Disparue à la Révolution, elle a été retrouvée le 15 mai 1859 à l’église Saint-Jacques ! » Les sources de ces informations se trouvent dans la Revue de Champagne et de Brie de janvier 1893, qui cite notamment ce texte émanant de l’archiviste de la Ville de Reims, en date du 16 janvier 1892, un certain M.Demaison : « Cette inscription (figurant sur la dalle) a un aspect assez étrange. Elle offre certains traits qui lui donnent un aspect d’ancienneté, entre autres des petites lettres inscrites dans des lettres plus grandes ; mais d’autre part elle présente des caractères absolument modernes (…) j’en conclus que le texte n’est point l’inscription primitive… » On a vu que d’autres indices inclinent à dire que cette dalle est bien l’originale, celle du VIIe siècle.

 

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Article de M. Antoine PARDESSUS, paru dans  L’UNION  sur le WEB le samedi 19 octobre 2019.

A Reims, les amis de Saint-Remi découvrent la puissance des réseaux sociaux

Le son et lumière « Musique et lumière » mis en œuvre par l’association Renaissance Saint-Remi, devrait-il s’effacer avec l’arrivée prochaine du spectacle en façade ? Les bons chiffres de fréquentation enregistrés cet été plaident en faveur du maintien selon le président Mangin. – Archive L’union

 

« C’est là qu’on voit la puissance des réseaux sociaux ! » Camille Mangin n’en revient pas. Un peu comme un chef d’entreprise qui verrait son chiffre d’affaires doubler en une seule année. Pour ce qui le concerne, ce qui a doublé, et même davantage, c’est la fréquentation du son et lumière Musique et lumière que son association Renaissance Saint-Remi met en œuvre -bénévolement- chaque samedi d’été. Les chiffres sont éloquents : « En lissant sur les cinq ou six dernières années, nous indique-t-il, nous avions une moyenne de l’ordre de 1 500 à 2 000 personnes. Cet été, nous en avons comptabilisé 4 500 ! On a explosé ! Cela veut dire concrètement que, à chacune des représentations, il y avait entre 250 et 300 spectateurs ! »

Merci l’office du tourisme

Pourtant, comme il le reconnaît lui-même, d’une année sur l’autre ce spectacle n’a pas changé : on retrouvait en 2019 comme les années précédentes une animation -gratuite- de 45 minutes mêlant commentaires historiques et architecturaux, extraits musicaux et jeux de lumière. On n’a pas constaté non plus de différences notables de météo. Alors, comment expliquer le bond spectaculaire de l’affluence ? Le président Mangin a son explication : « Ce ne sont que des suppositions, mais je pense que nous avons bénéficié de la conjonction de deux phénomènes : premièrement, l’office du tourisme nous a mis sur son site internet, alors qu’avant, on leur donnait juste de la documentation papier ; deuxièmement, l’office nous a aussi jumelés avec le Régalia (le son et lumière en extérieur de la cathédrale). » Résultat de cette mise en lumière numérique : 80 000 clics sur le site du son et lumière de Saint-Remi à la mi-saison ! Et à l’arrivée, le bond de fréquentation que l’on sait.

Expertise en deux temps

« Pour nous, c’est évidemment un grand encouragement, commente le président, et ça nous permet de militer pour le maintien de notre animation. » Car ce maintien pose question ces temps-ci, avec la mise en place, l’été prochain si tout va bien, du Régalia version basilique, en complément de celui de Notre-Dame. Camille Mangin veut croire que ce futur nouveau venu et son son et lumière à lui ne sont pas incompatibles, « Régalia étant une animation en extérieur à caractère résolument spectaculaire, la nôtre, en intérieur, donc tout temps, se voulant plus pédagogique. »

Pour aider la municipalité à trancher, la société réalisatrice du Régalia de la cathédrale a été chargée d’expertiser le Musique et lumière. « Cet été, ils sont déjà venus pour la partie purement technique, indique le président Mangin ; pendant cet automne, ils doivent revenir pour étudier cette fois le fond. » Quel sera le verdict ? Camille Mangin espère naturellement voir préservé « son bébé », entre guillemets puisque le dispositif technique appartient à présent à la Ville, l’association se contentant de mettre à disposition ses bénévoles pour faire fonctionner l’engin. Ce son et lumière estival représente tout de même le plus gros de l’activité pour Renaissance Saint-Remi. Faudra-t-il lancer un SOS sur les réseaux sociaux en cas de menace ?

 

 ANTOINE PARDESSUS

 

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Article de M. Antoine PARDESSUS, paru dans les colonnes de L’UNION le dimanche 25 février 2018 et portant sur les pistes pour valoriser la Basilique Saint-Remi.

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Deux articles de L’Union parus les 12 et 13 septembre 2017 à la suite de la présentation des futurs aménagements des abords de la Basilique et de la Place Museux par M. Arnaud ROBINET, Maire de Reims durant la séance plénière du Conseil de Quartier Barbâtre/Saint-Remi/Verrerie.

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Article évoquant notre spectacle Musique & Lumière proposé chaque samedi à 21h30 en la Basilique Saint-Remi de Reims et paru dans l’édition du vendredi 18 août 2017.

Journalistes de l’Union Lucile GAGNERE et Christian LANTENOIS.

 

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Article annonçant la pose de la plaque des Rois sacrés en la Basilique Saint-Remi de Reims et paru dans l’édition du jeudi 15 juin 2017 sous la plume de M. Antoine PARDESSUS

 

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Région > Marne > Reims                          Mis à jour le Dimanche 3 Août 2014 à

A Reims, le spectacle à Saint-Remi a bien repris

 

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Les illuminations mettent en valeur l’architecture de l’édifice (Christian Lantenois)

REIMS (51). Les derniers doutes n’ont été levés que le 28 juillet ! Après bien des interrogations et beaucoup d’efforts consentis pour résoudre tous les problèmes techniques (lire L’union du 10 juillet 2014), le spectacle à la basilique Saint-­Remi a pu avoir lieu, samedi soir. Une centaine de personnes a honoré le rendez-­vous, dont des touristes anglais et hollandais. Camille Mangin, président de l’association Renaissance de Saint-­Remi, explique en aparté que des pièces assurant la programmation électronique ont dû être prêtées par le fabricant. Le responsable accueille chaleureusement les curieux et les fidèles, leur expliquant les objectifs poursuivis par les bénévoles. La mise en valeur du patrimoine du quartier continue à motiver les habitants. Au fil des 45 minutes, le spectateur traverse quinze siècles et comprend mieux à quel point l’histoire de saint Remi et celle de Reims sont intimement liées à la France. Les jeux de lumière permettent de suivre les différentes phases de la construction de l’édifice, soulignent sa finesse et sa complexité. « Même si vous n’êtes pas croyants, vous vous sentirez portés par ce lieu et ce spectacle », avait promis M. Mangin. Il n’avait pas menti ! Mohamed et sa femme, Rémois de confession musulmane, sont venus par curiosité. Ils avouent bien volontiers avoir été « émus » par l’atmosphère et précisent qu’ils s’intéressent à l’histoire de leur ville. À l’issue du son et lumière, la découverte se prolonge en s’approchant du tombeau de saint Remi, où une bénévole fournit de nouvelles explications. Les spectateurs ne sont pas pressés de rompre la magie

A. D.

Chaque samedi à 21h30 jusqu’au début octobre.

Entrée libre, participation facultative.

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Région > Marne > Reims                           Mis à jour le Mardi 1 Juillet 2014 à

À Reims, un projet de tapisseries balises entre Notre-Dame et St-Remi

Antoine Pardessus

REIMS (51). L’ancien directeur de la maison de la culture André-Malraux, Jacques Darolles, imagine un parcours entre cathédrale et basilique balisé par des tapisseries murales. Histoire de mieux guider les touristes.

Voilà à quoi pourrait ressembler le parcours touristique balisé imaginé par Jacques Darolles
Voilà à quoi pourrait ressembler le parcours touristique balisé imaginé par Jacques Darolles

Quand on est touriste devant la cathédrale de Reims, il faut être un devin ou un fakir pour trouver le chemin qui mène au deuxième monument de la ville, la basilique St-Remi. » C’est la réflexion que se fait toujours Jacques Darolles, 14 ans après avoir quitté la ville. Jacques Darolles, ce nom rappellera des souvenirs à plus d’un Rémois. C’est cet homme qui dirigea la maison de la culture qui s’appelait alors André-Malraux, c’est lui aussi qui dirigea la scène nationale du Cirque et du Manège après en avoir obtenu la restauration. Aujourd’hui, même s’il habite en région parisienne, il est toujours en relation avec la cité des sacres qu’il continue à porter dans son cœur. Il prépare notamment un film sur notre ville. Et il y a deux mois environ, il s’est vu demander par Camille Mangin, président de l’association Renaissance de Saint-Remi, une expertise sur l’actuel son et lumière de la basilique. « Cette réflexion autour de St-Remi m’a amené à une idée d’itinéraire entre la cathédrale et la basilique balisé par de grandes tapisseries murales, imperméables bien sûr. » Pour passer d’un monument à l’autre, le touriste n’aurait donc plus qu’à suivre les tapisseries.

M.Darolles a une vision assez précise des lieux où de telles images pourraient être installées, sur le mur de la maison diocésaine par exemple, sur un petit bâtiment au toit de tôle ondulée non loin du musée St-Remi, sur le mur aveugle fermant l’un des côtés du parvis de la basilique, etc. « Ce n’est pas une idée originale, confesse-t-il, d’autres l’ont eue avant moi, mais le moment est peut-être venu de la concrétiser. D’autant que ça ne coûterait pas très cher… » mais il ne cite aucun chiffre, peut-être pour ne pas trop effrayer les élus. Le maire a d’ailleurs été informé de ce projet, son adjoint à la culture également. Jacques Darolles attend leur décision en se contentant de jouer le rôle de « petit aiguillon ».

À l’égard du Luchrone il a la même attitude : « Au titre du souvenir qui me lie à la ville, j’aimerais bien que l’on prenne un peu plus soin de cette œuvre, qu’on l’abrite un peu mieux, sous une bâche au moins, en espérant de la voir réinstallée un jour. » Rappelons en effet que le fameux « œuf » lumineux qui ornait à une époque la place de la République coule désormais des jours tout à fait anonymes au fond d’une impasse du quartier de l’Europe. Sic transit gloria mundi, comme disaient nos ancêtres latins, ainsi passe la gloire du monde.

 

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