Aller au contenu

Jeudi 10 octobre 2019

 «Frappe-toi le cœur » de Amélie NOTHOMB – collection Livre de Poche

 

 

Résumé de l’ouvrage :

Placé sous le signe de Musset à qui il emprunte son titre, l’ouvrage est à la hauteur de l’événement.

L’histoire est celle de Diane, une jeune fille supérieurement intelligente, sensible et généreuse, mais traitée avec dureté par Marie, sa mère, qui lui voue, depuis le jour de sa naissance, une jalousie proche de la haine. L’enfant observe que sa mère déborde par contre d’amour pour son frère et, surtout, pour sa sœur. Elle cherche tout d’abord à se faire, elle aussi, aimer de Marie, avant de comprendre la vanité de l’entreprise et d’en tirer les conséquences…

À travers l’histoire de Diane, c’est à une exploration de la maternité, et plus encore de la relation mère-fille, qu’Amélie NOTHOMB nous convie. Dans Frappe-toi le cœur, les pères sont des hommes faibles, effacés, qui laissent toute latitude à leurs épouses. Lesquelles se révèlent des mères cruelles, envahissantes, destructrices. Des monstres.

Pendants sombres de leurs filles, parées quant à elles des plus nobles qualités – et qui ne semblent pas vouées à devenir mères un jour. Fine lectrice des contes de fées, l’auteure de Barbe bleue (2012) et Riquet à la houppe (2016) nous offrirait-elle, avec Frappe-toi le cœur, une variation sur Cendrillon ou Blanche-neige ? Pas vraiment : les méchantes ne sont pas ici les marâtres, mais les mères – scénario plus simple et surtout plus cruel, que la romancière cisèle avec finesse et subtilité.

Quant aux filles, elles n’attendent pas passivement la délivrance venue d’un hypothétique Prince Charmant. Elles se libèrent elles-mêmes de l’emprise maternelle, par des moyens plus ou moins radicaux. De cette lutte contre le joug des mères naît entre les filles un sentiment jusqu’ici quasi absent de l’univers nothombien : la solidarité.

« Ah ! Frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie », écrivait Alfred de Musset. Pourtant, à la lecture du roman auquel Amélie NOTHOMB a associé ce vers, c’est une impression d’humilité qui prévaut. L’écriture est ici dépouillée de tous les signes extérieurs de richesse qui étaient l’une des marques stylistiques de l’auteure – et un angle d’attaque commode pour ses détracteurs.

 Source ActuaLitté

L’auteur :

Fabienne Amélie NOTHOMB, de nationalité belge, est née le 13 août 1967 à Kobé (Japon). Elle est la fille du baron Patrick Nothomb, écrivain et ambassadeur de Belgique au Japon, issu d’une grande et ancienne famille bruxelloise. Elle passe les cinq premières années de sa vie au Japon puis voyage ensuite pendant toute son enfance, séjournant au gré des nominations de son père en Chine, au Laos, en Birmanie et au Bangladesh. Son roman Métaphysique des tubes (2000) ainsi que d’autres livres comme Le Sabotage amoureux (1993), Biographie de la faim (2004) et Ni d’Ève ni d’Adam (2007), en partie autobiographiques, relatent certains moments de cette enfance voyageuse.

À dix-sept ans, Amélie NOTHOMB rejoint la Belgique pour suivre des études de philologie romane et de Grec / Latin à l’Université Libre de Bruxelles. Adolescente déracinée imprégnée de culture asiatique, elle souffre alors du choc brutal avec la culture occidentale. Elle éprouve un profond sentiment de solitude et connaît divers troubles du comportement alimentaire qu’elle relatera ensuite avec un certain humour dans son oeuvre: anorexie, boulimie, potomanie, alcoolisme, etc. « J’ai éprouvé une solitude totale, parce que j’étais incapable de communiquer avec les jeunes Occidentaux; je suppose que c’est en raison de ce malaise que j’ai commencé à écrire », dira-t-elle plus tard.

À 21 ans, agrégation gréco-latine en poche et parlant couramment le japonais, Amélie NOTHOMB retourne à Tokyo où elle devient interprète pour une grande entreprise nippone. Elle y restera une année et racontera cette expérience du monde du travail et de l’entreprise dans Stupeur et Tremblements, un roman drôlatique publié en 1999 qui sera couronné du Grand Prix de l’Académie française et se vendra à plus de 500.000 exemplaires. Le livre sera adapté au cinéma en 2003 par Alain Corneau, avec Sylvie Testud dans le rôle principal. Avant ce best-seller qui la fait connaître dans le monde entier, elle a déjà publié plusieurs livres à succès, dont notamment son premier roman, Hygiène de l’assassin (1992, Prix René-Fallet et Prix Alain-Fournier, adapté sur grand écran en 1999). Pour la petite histoire, le manuscrit fût à l’époque refusé par Philippe Sollers chez Gallimard avant d’atterrir chez Albin Michel qui deviendra sa maison d’édition attitrée.

L’oeuvre d’Amélie NOTHOMB, qui se définit elle-même comme une une « graphomane », une « malade de l’écriture » qui écrit au moins quatre heures chaque matin et est en permanence enceinte de ses romans, se caractérise par une profondeur alerte, un style romanesque et décalé à l’humour subtil qui place son lecteur directement face à ses pulsions intérieures. Auteur d’une quarantaine de livres publiés, au moins autant de textes restent à ce jour inédits car ils sont selon elle « trop personnels ». Depuis Hygiène de l’assassin, les romans d’Amélie NOTHOMB sortent régulièrement à raison d’un titre chaque automne. Ils sont pour la plupart tous classés au top des meilleures ventes en librairie et sont traduits dans près d’une quarantaine de langues.

Source La République des Lettres – Mélanie Wolfe

============

Jeudi 14 novembre 2019

« Hôtel du Grand Cerf » de Frantz BARTELT – collection Points

Résumé de l’ouvrage :

À Reugny, petit village au cœur des Ardennes, plane depuis cinquante ans le secret de la mort de Rosa Gulingen. La star mondiale de cinéma avait été découverte noyée dans la baignoire de sa chambre à l’Hôtel du Grand Cerf, qui accueillait l’équipe de son prochain film ; du bout des lèvres la police avait conclu à une mort accidentelle. Quand Nicolas Tèque, journaliste parisien désœuvré, décide de remonter le temps pour faire la lumière sur cette affaire, c’est bien logiquement à l’Hôtel du Grand Cerf qu’il pose ses valises. Mais à Reugny, la Faucheuse a repris du service, et dans le registre grandiose : le douanier du coin, haï de tous, est retrouvé somptueusement décapité. Puis tout s’enchaîne très vite : une jeune fille disparaît ; un autre homme est assassiné. N’en jetons plus : l’inspecteur Vertigo Kulbertus, qui s’est fait de l’obésité une spécialité, est dépêché sur place pour remettre de l’ordre dans ce chaos.

« Le noir, pour peindre les mœurs, c’est une bonne couleur », dit l’auteur. Écrite dans un style impeccable, cette enquête faussement classique verra tout un village passé au crible de la plume si particulière de Frantz BARTELT, toujours entre burlesque et mélancolie. Dans Hôtel du Grand Cerf, on rit énormément, mais tout est élégant, et rien n’est banal.

 Source Babelio

L’auteur :

Né aux  Andelys (Eure), le 07 octobre 1949, Franz BARTELT est un poète, nouvelliste, dramaturge et feuilletoniste français.

Il commence à écrire à l’âge de treize ans. Un an plus tard il quitte l’école et gagne sa vie en enchaînant les petits boulots. À dix-neuf ans, il entre dans une usine de transformation de papier à Givet en Ardenne, un lieu symbolique pour l’écrivain qu’il est en passe de devenir.

Contrôleur durant quinze ans, il en profite pour écrire. En 1980, il s’installe à Nouzonville et se consacre à l’écriture. Pendant cinq ans de labeur, il aligne deux volumes par an sans se soucier de se faire publier.

À partir de 1985 il fait de l’écriture son unique moyen de subsistance. Poète, nouvelliste, dramaturge et feuilletoniste, il donne huit pièces de théâtre à France Culture et des chroniques dans le quotidien L’Ardennais.

À partir de 1995, il connaît la consécration avec la publication de ses romans, tous applaudis par la critique et certains sélectionnés pour les prix littéraires, « Les Fiancés du paradis » (1995), « La Chasse au grand singe » (1996), « Le Costume » (1998), « Les Bottes rouges » (2000, grand prix de l’Humour noir 2001), « Le Grand Bercail » (2002), « Le Bar des habitudes » (2005, prix Goncourt de la nouvelle 2006).

Source Seuil

============

Jeudi 12 décembre 2019

« Gloire tardive » de Arthur SCHNITZLER – collection Livre de Poche

 

Résumé de l’ouvrage :

Edouard Saxberger, un vieux fonctionnaire confit dans une vie de routine, trouve un soir en rentrant chez lui un jeune homme qui l’attend. Il se dit poète et prétend avoir déniché un vieux livre écrit par Saxberger des décennies auparavant. Il brûlait d’envie de faire la connaissance de celui qu’il considère comme un Maître.

Saxberger, qui a presque oublié qu’il a un peu écrit dans sa lointaine jeunesse, est surpris, puis amusé. Et même flatté quand le jeune homme l’invite à le rejoindre un soir dans un des Kaffeehäuser de Vienne où se réunissent régulièrement ses amis, un cercle de jeunes poètes qui porte le joli nom de Begeisterung (Enthousiasme). Le vieux monsieur est accueilli avec respect et admiration et ne peut bientôt plus se passer de cette ambiance. A ses risques et périls.

Ce retour de jeunesse chez un vieillard n’est pas sans rappeler La « Mort à Venise » de Thomas Mann. Ici, Arthur SCHNITZLER analyse avec finesse et indulgence la tentation dangereuse de rajeunir, et son trop prévisible échec. Et il épingle au passage un milieu littéraire (intemporel ?) où règnent de jeunes ambitieux sans grand talent, mais fort habiles à assurer ce que nous appellerions aujourd’hui leur communication.

 Source Babelio

L’auteur :

Arthur SCHNITZLER est né à Vienne (Autriche) le 15 mai 1862 où il décédera le 21 octobre 1931.

De confession juive, il étudie la médecine à l’Université de Vienne en 1879 où il obtient son doctorat en 1885. Il travaille à l’hôpital général de Vienne, mais finit par abandonner la médecine pour se tourner vers l’écriture.

Ses œuvres ont été très controversées, notamment à cause de leur description franche de la sexualité et de leur opposition à l’antisémitisme. Il a été traité de pornographe après la parution de sa pièce « La Ronde » (Reigen). Il est l’un des tout premiers écrivains de langue allemande à avoir utilisé une narration sous le mode du courant de conscience, notamment dans son roman « Lieutenant Gustl » en 1900.

Ses œuvres ont fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques, notamment par Max Ophüls. « Traumnovelle » (1926) a été adapté au cinéma par Stanley Kubrick dans « Eyes Wide Shut », sorti en 1999.

Source Wikipedia

 

 

 

 

Share Button