PROGRAMME 4ème TRIMESTRE 2018

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Jeudi 11 octobre à 14h30

« L’intérêt de l’enfant » de Ian McEWAN – collection Folio

Résumé de l’ouvrage 

L’Intérêt de l’enfant (The Children Act) est un roman de l’écrivain britannique Ian McEwan publié en septembre 2015 aux éditions Gallimard. Son titre anglais se réfère à la loi de 1989 qui définit les modalités de protection des enfants, dont l’œuvre illustre la complexité d’application. En effet, l’héroïne, Fiona Maye, est juge aux affaires familiales. Elle se trouve confrontée à un cas épineux et pressant, celui d’Adam Henry, un adolescent de 17 ans atteint de leucémie. Son état nécessite une transfusion sanguine urgente. Or, ses parents et lui-même s’opposent à cet acte médical, interdit par leur religion. Pour Fiona Maye, amenée à statuer sur « l’intérêt de l’enfant », c’est le début d’une expérience tragique1.

A l’âge de cinquante-neuf ans, Fiona Maye est une brillante magistrate à la Haute Cour de Londres où elle exerce en tant que spécialiste du droit de la famille. Passionnée, parfois même hantée par son travail, elle en délaisse sa vie personnelle et son mari Jack. Surtout depuis cette nouvelle affaire : Adam Henry, un adolescent de dix-sept ans atteint de leucémie, risque la mort et les croyances religieuses de sa famille interdisent la transfusion sanguine qui pourrait le sauver. Avant de rendre son jugement, Fiona décide soudainement de se rendre à l’hôpital pour rencontrer Adam. Mais cette entrevue, au cours de laquelle elle découvre un jeune homme romantique, poète et musicien, la trouble. Désormais impliquée personnellement, la magistrate décide de tout faire pour sauver Adam. Seulement sa décision n’est pas sans conséquences et elle se retrouve unie au garçon par un lien étrange qui pourrait bien causer leur perte.

Dans ce court roman, Ian McEwan allie avec justesse la froideur de la justice à la poésie et à la musicalité qui imprègnent la vie des personnages. Dans un style limpide, il construit une de ces ambiances oppressantes dont il a la clé et fait preuve d’une complexité thématique impressionnante. A la lecture, les certitudes se dérobent : où s’arrête et où commence l’intérêt de l’enfant ?

En 2017, le roman est adapté au cinéma par le cinéaste britannique Richard EYRE, avec Emma THOMSON dans le rôle de la Juge. En France, le film est intitulé « My Lady« .

Sources :  Babelio – Wikipedia

L’auteur 

Né le 21 juin 1948 à  Aldershot (Royaume-Uni), Ian McEWAN, est un romancier et scénariste britannique.

Il passe une grande partie de sa jeunesse en Extrême-Orient à Singapour, en Afrique du Nord (en Libye), et en Allemagne, où son père, officier écossais dans l’armée britannique, était en poste. Il fait ses études à l’Université du Sussex et l’Université d’East Anglia, où il est le premier diplômé du cours d’écriture créative créé par Malcolm Bradbury.

Ian McEWAN s’impose sur la scène littéraire britannique avec des recueils de nouvelles comme « Premier amour, derniers rites » (First Love, Last Rites, 1975) qui remporte le prix Somerset Maugham en 1976. McEWAN s’y montre fasciné par la perversion et l’interdit. Il explore tous les fantasmes les plus bizarres de la sexualité, les outrances et les excès auxquels l’amour peut conduire : crimes passionnels, crimes sadiques…

Viendront ensuite des romans et de nombreuses pièces radiophoniques. « L’enfant volé » (The Child in Time, 1987) reçoit le prestigieux Whitbread Novel Award (prix Costa) et, en France, le prix Femina étranger 1993. En 2017, le roman est adapté à la télévision avec Benedict Cumberbatch dans le rôle principal.

L’écrivain obtient l’un de ses plus grands succès avec « Amsterdam » (1998), un ouvrage sur l’ambition et l’adultère qui alimente la controverse. Le livre a été couronné par le Booker Prize for Fiction 1998.

Il explore le monde de l’enfance à travers ses multiples facettes, étudiant également les effets pervers et durables sur une vie d’adulte des actions commises durant l’enfance, comme par exemple dans « Expiation » (Atonement), 2001. Il s’agit de son roman le plus connu, à l’origine du film « Reviens-moi » réalisé par Joe Wright en 2007, à la réalisation duquel il participe en tant que producteur exécutif.

Son ouvrage « Dans une coque de noix » (Nutshell, 2016), va plus loin encore dans l’exploration de l’enfance, si l’on peut dire, puisqu’il lui prend la fantaisie d’imaginer les perceptions du fœtus dans le ventre maternel.

Source  : Babelio

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Jeudi 15 novembre 2018 à 14h30

« Le portrait de Dorian Gray » d’Oscar WILDE – collection Folio classique

Résumé de l’ouvrage 

Le Portrait de Dorian Gray est l’unique roman d’Oscar Wilde. Il le publie dans sa version définitive en 1891. Cette œuvre hédoniste lui vaut une très grande notoriété, mais une partie du public anglais, sera choqué par l’immoralité du héros. Les nombreuses polémiques qui s’en suivront ne feront que renforcer le succès de Wilde

Dans sa préface, l’auteur y développe sa théorie artistique :

« Dire d’un livre qu’il est moral ou immoral n’a pas de sens. Un livre est bien ou mal écrit – c’est tout. »

Ce roman a pour héros, Dorian Gray, un dandy émerveillé par sa jeunesse et sa beauté, et qui mène une vie dissolue.

« Comme c’est triste! Je vais devenir vieux, horrible, effrayant. Mais ce tableau n’aura jamais un jour de plus qu’en cette journée de juin… Si seulement ce pouvait être le contraire! Si c’était moi qui restais jeune, et que le portrait lui vieillit! Pour obtenir cela, pour l’obtenir, je donnerais tout ce que j’ai! Oui, il n’y a rien au monde que je refuserais de donner! Je donnerais mon âme pour l’obtenir! « 

Tels sont les mots que prononce le héros en admirant son propre portrait, que vient d’exécuter Basil Hallward, son ami peintre. Il tremble en pensant à sa jeunesse que le temps va emporter. Erreur funeste, car son vœu sera exaucé : l’aristocrate anglais va, certes, pouvoir rester éternellement jeune, mais ce vœu a un coût : c’est son portrait qui vieillira à sa place et qui sera progressivement marqué par les ans, les vices et les crimes.

Mesurant mal les conséquences de ce pacte, Dorian Gray célèbre les joies du temps présent. Libéré de tout obstacle, il goûte les plaisirs faciles. Très rapidement, il est gagné par la débauche et la dépravation et ne prône que jouissance, cynisme, et perversion. Incapable d’éprouver le moindre remords, il ne craint pas de devenir un assassin. Si les années passent, le visage éblouissant de Dorian Gray, lui, ne subit aucune altération. C’est son portrait, protégé de tout regard, qui accumule les stigmates de sa dépravation.

Un soir, Dorian Gray prend peur devant cet horrible tableau. Dans un geste désespéré, il le lacère avec un poignard. En fait, ce couteau, c’est  son propre cœur qu’il transperce. Au même moment son visage se métamorphose en celui du vieillard qu’il aurait dû être, abîmé par les cicatrices de la débauche. Le portrait, lui, reprend son éclat originel : celui d’un jeune homme à la beauté insolente.

Source : @lalettre.com

L’auteur :

Oscar WILDE, de son nom complet Oscar Fingal O’Flahertie Wills Wilde, est un écrivain irlandais

Il est né  à Dublin le 16 octobre 1854 dans une famille protestante. Son père est médecin, anthropologue et historien. Sa mère est poétesse. Il suit ses études dans une école publique. Il rentrera ensuite à Trinity College, université anglaise de Dublin, pour poursuivre des études en lettres classiques, puis à Oxford où il prépare un diplôme en lettres classiques assorti de cours d’histoire de l’art et de philosophie. Il commence à écrire des sonnets et remportera le concours de l’université. 

En 1878, il obtient brillamment son diplôme et part s’installer à Londres. C’est là qu’il publie son premier recueil de poèmes et compose sa première tragédie.

Il passe l’année 1882 aux États-Unis pour donner une série de conférences sur l’art. À son retour, il part pour la France où il fréquente les grands écrivains et peintres de l’époque (Hugo, Daudet, Pissarro, Degas, Zola, Verlaine).

En 1883, il rentre à Dublin et épouse une amie d’enfance Constance Lloyd, avec qui il a deux enfants. Le couple s’installe à Dublin. Oscar WILDE devient critique pour « The Pall Mall Gazette » puis rédacteur en chef de « The Woman’s World ». C’est en 1886 qu’il rencontre Robert Ross et assume son homosexualité.

« Le Portrait de Dorian Gray » est publié en 1890 puis révisé en 1891. La même année, il repart pour Paris où il reste plusieurs mois, y rencontre André Gide et achève « Salomé ». A son retour, il fait la connaissance d’Alfred Bruce Douglas, celui-ci restera son amant jusqu’à sa mort.

En 1895, alors que sa pièce maîtresse « L’Importance d’être Constant » triomphe à Londres, le père d’Alfred porte plainte pour sodomie. La plainte est admise. Oscar WILDE est condamné à deux ans de travaux forcés. Il exécute sa peine respectivement dans les prisons de Pentonville, Wandsworth et Reading.

Il sort de prison en 1897. À sa sortie, ne pouvant payer les frais de justice, il fait banqueroute. Sa femme le quitte. Il s’exile alors en France, en Normandie, puis rejoint Alfred à Naples en 1898. Il partage les deux dernières années de sa vie entre cette ville et Paris. Lors de son exil à Paris de 1897 et 1900, il utilise le pseudonyme de Sébastien Melmoth. Il met un point final à son œuvre avec « La Ballade de la geôle de Reading » (1898), un long poème commémorant l’expérience éprouvante de la vie en prison.

Il décède à Paris, le 30 novembre 1900.

Source : Babelio


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Jeudi 13 décembre 2018 à 14h30

« Profanes » de Jeanne BENAMEUR – collection Babel


Résumé de l’ouvrage 

Avec « Profanes », Jeanne BENAMEUR signe un livre étonnant à tout point de vue remarquable, un livre vibrant et chaleureux, revigorant, qui vient à la rencontre du lecteur pour lui faire partager cette « émotion du monde », cette passion de la vie qui semble la sienne. Elle lui conte pourtant une bien curieuse histoire tournant autour de la mort accidentelle d’une jeune fille, et de son père qui ne s’est jamais remis de ce drame. Chirurgien aguerri, il n’avait pas osé à l’époque prendre le risque d’opérer lui-même sa fille. Sa femme  ne lui avait pas pardonné et l’avait quitté…

Ce n’est qu’à quatre-vingt dix ans qu’Octave, vieil homme solitaire reclus dans sa grande maison vide entourée d’un beau jardin aux essences variées, décide de « réussir son entrée » en rassemblant quatre personnes soigneusement choisies pour l’escorter « jusqu’au bout ». Cet ancien chirurgien du cœur, ce « sauveur » doublé d’un grand chasseur va en effet soudain, faute d’avoir sauvé sa fille, tenter de sauver sa propre vie en recourant à l’aide d’un homme et de trois femmes qu’il pourrait aussi aider à sauver la leur.

Des liens vont se créer entre ces personnages qui peu à peu s’apprivoisent, entre Octave et chacun des quatre bien sûr, mais aussi entre les quatre qui vont être amenés à se croiser, à communiquer. Et personne ne peut savoir ce qui en naîtra : dans le « frottement de ces vies », dans le tissage complexe de ces « liens invisibles », dans le surgissement inattendu de consonances, réside la grande aventure de ce livre qui est aussi celle de la vie.

La composition et l’écriture de ce roman épousent parfaitement cette aventure et c’est ce qui en fait la grande force.

Et si Profanes ne propose pas à proprement parler une histoire réaliste, cette dernière sonne pourtant profondément juste, elle émeut, met en mouvement. Car Jeanne Benameur, comme les peintres du Fayoum, tend au lecteur le miroir de ses portraits dont les regards révèlent des espaces intérieurs qui rassemblent en abolissant le temps. Elle le renvoie ainsi à son propre cheminement sur « la route blanche ».

Emmanuelle Caminade

Source : La Cause Littéraire


L’auteur :

Jeanne BENAMEUR est née en 1952 à Ain M’lila, une petite ville d’Algérie, d’un père arabe et d’une mère italienne.

Elle arrive en France à l’âge de 5 ans et sa famille s’installe à La Rochelle.

Professeure de lettres jusqu’en 2001, elle a publié chez divers éditeurs, mais particulièrement Denoël en littérature générale, et les éditions Thierry Magnier. Elle est également directrice de collection, aux Éditions Thierry Magnier et chez Actes Sud-junior.

Elle vit maintenant à Paris où elle consacre l’essentiel de son temps à l’écriture: théâtre, roman, poésie, nouvelles. Elle a reçu en 2001 le Prix Unicef pour son roman « Les Demeurées », l’histoire d’une femme illettrée et de sa fille (Denoël, 2000).

Jeanne BENAMEUR fait partie de l’équipe de Parrains Par Mille, une association de parrainage d’adolescents désemparés. L’auteure fait d’ailleurs agir cette association auprès d’Adil, dans Adil, cœur rebelle.

En 2008, elle rejoint Actes Sud avec « Laver les ombres ».

Elle reçoit le Prix RTL-LIRE 2013 pour « Profanes » et les Prix Libraires en Seine 2016, Prix littéraire Jackie-Bouquin, Prix du roman Version Fémina pour son roman « Otages Intimes ».

Source : BABELIO

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